Entrée d'Abriellyn

Invité

Abrie venait d'arrivée devant la grille d'entrée de la propriété où habitait Thomas. Le chemin c'était bien passé, elle ne s'était même pas perdue, suivant scrupuleusement les indications qu'on lui avait donné. Elle avait bien par un moment hésité et avait demandé à une personne qui passait par là. Non le plus gros soucis avait été le départ et le deuxième gros soucis arrivait à grandes enjambées: descendre de Raziel. La monture ne posait en soit pas de problème, la commingeoise était fort bonne cavalière. Elle avait eu l'occasion d'en parcourir des kilomètres à cheval durant ses mois de voyages. Non le soucis était de conjuguer un harnachement de dame, sous entendu une robe, avec l'équitation.

Abrie scruta les alentours, s'assurant que personne ne la voyait, elle amorça une fébrile descente, manquant une ou deux fois de finir en bas plus vite que prévu. Mais au final, elle posa ses deux jambes sur la terre ferme.Elle lissa sa robe et remit un peu d'ordre dans sa coiffure, la cavalcade ayant sortie quelques mèches rebelles de son chignon. Elle prit la bride de Raziel en main et s'approcha de la grille. Son coeur battait plus vite, elle se sentait petite devant cette énorme grille, cette immense propriété. Du haut de ses petits 1m70 elle n'en menait pas large, une folle envie de rebrousser chemin lui passant par la tête. Mais qu'est ce qui lui avait prit d'accepter?

*Plus jamais je ne bois d'alcool* pensa-t-elle.

Et puis le beau sourire rassurant de Thomas passa devant ses yeux, la gentillesse de sa mère se rappela à elle. Elle n'aurait pas pu refuser. Elle se sentait bien avec le jeune homme. Elle d'habitude timide, se sentait presque totalement à l'aise avec lui. sa façon simple d'aborder les gens, sa spontanéité, sa fraicheur avait donné au bal un intérêt nouveau. Elle prit donc son courage à deux mains et posant sa main sur la grille se mit à apeller.

Bonjour, est ce que quelqu'un m'entend? Y-a-t-il une bonne âme dans le coin susceptible de venir m'ouvrir et annoncé mon arrivée?

Invité

Ce dimanche matin, alors que le froid piquant de l'hiver couperosait les joues du jeune homme, il galopait à vive allure en direction des bois, éperonnant sans cesse Eole, son pur sang arabe, empâté par manque d'exercice pendant son voyage en Ibérie, et qu'il était bien décidé à remettre en forme au plus vite.

Derrière cet attelage, Noisette, le chien de Thomas, Saint Bernard à l'apparence aussi féroce que son redoutable appétit, mais de caractère doux et enjoué, fermait la marche, toute langue dehors.

Soudain, sur la droite, un mouvement fugace perçu du coin de l'oeil par Thomas, ainsi qu'une phrase inconnexe dont il ne pû que percevoir des bribes.

...Quelqu'un m'entend...bonne âme...venir m'ouvrir...arrivée...

D'instint, il essaya de forcer sa monture à obliquer vers la droite, mais il se rendit vite compte que vitesse et inertie risquaient fort de précipiter monture et cavalier contre les grilles de fer, donc il obligea d'abord son cheval à ralentir, tirant sur les rênes, avant de le forcer à un changement de main, puis lui faire faire volte face et reprendre un amble coulé en direction des grilles.

Le jeune homme pensait avoir la berlue, car derrière les grilles se trouvait la demoiselle dont il avait fait la conaissance lors des festivités pour l'anniversaire du Comte régnant, et qu'il avait invité à un déjeuner en famille.

Un doux sourire éclaira son visage déjà rosi par le froid, à la fois qu'un regard pétillant de joie, lorsqu'il mit pied à terre, de l'autre côté des grilles, en proie à un intense bonheur: Elle était venue, malgré ses prévenances et sa peur de se sentir déplaçee...

Bonjour! Je suis si heureux que vous soyez venue!

Son regard fit un rapide tour d'horizon, cherchant à trouver le garde qui aurait dû veiller sur les grilles, voir encore Tignasse ou Albin, à défaut, car le lourd portail était fermé, et garni d'un gros cadenas.

Pestant à voix basse contre ce maudit garde qui s'était certainement réfugié au chaud, aux cuisines ou dans quelque recoin du castel, il lui sourit à nouveau, cette fois ci visiblement gêné par ce tracas futile...

Je suis navré...je vais devoir vous laisser patienter pendant que je trouve le porteur des clefs! Mais ne partez pas, je vous en supplie!

Remettant rapidement sa botte dans l'étrier, et se tenant au pommeau et au troussequin de sa selle, il remonta rapidement en selle et partit au galop en direction du castel.

Invité

Elle attendit quelques secondes, soufflant sur ses mains qui se rafraichissaient. Ses paroles raisonnèrent mais elle ne vit personne, du moins sur le moment. Elle recula d’un pas de la grille et réajusta sa cape, le vent devenait frais et agressif. Elle réajustait sa capuche sur sa tête quand elle entendit des bruits de sabots. Regardant la grille, elle vit un cavalier arrivé bon train. Elle plissa les yeux pour essayer d’apercevoir le cavalier, ce qu’elle ne put faire au début. Mais le cheval s’approchant elle distingua clairement un jeune homme de haute stature, ses cheveux blés flottant au vent. Un sourire éclaira son visage, déjà il était là, elle n’était pas venue pour rien, c’est un bon point. Elle lui fit de la main et s’approcha de la grille quand il mit pied à terre. Les joues rosées par le froid mettaient en valeur son regard bleu-gris si bienveillant.

Bonjour Thomas, je suis heureuse de vous voir également.

Elle inclina la tête. Puis le vit chercher quelque chose tournant la tête à gauche et droite. Elle le regarda intriguée comprenant ensuite que c’était le porteur des clés qui était pour le moment aux abonnés absents.

Mais je vous en prie, il n’y a pas de mal. Prenez votre temps, je ne bouge pas promis… à tout de suite.

Elle le regarda partir et malgré ce qu’elle eu dit, elle espérait qu’il ne prendrait pas tout son temps, sinon elle allait vite ressembler à un glaçon. Et puis, elle devait l’avouer, revoir son cavalier d’un soir l’emplissait de joie. C’est vraiment ce qui l’avait poussé à venir. Sentant quelque chose venir se coller sur sa joue, elle sursauta. Elle rit de sa bêtise se rendant compte que c’était juste Raziel qui s’impatientant venait quémander un câlin. Elle se retourna et caressa la tête de l’étalon attendant patiemment le retour du jeune homme.

Invité

Après quelques recherches, il finit rapidement par trouver Tignasse aux écuries, il lui piqua derechef la clef des grilles avant de lui tourner les talons et remonter en selle, partant au galop en direction des grilles, un Tignasse hurlant sur ses talons pour récupérer son bien.

Il y arriva confus et navré de tous ces retards, pestant interieurement contre l'incapacité de certains employés... Pour un accueil qu'il aurait voulu chaud et accueillant, il était des plus froids, mais il comptait bien régler celà avec le porteur de ladite clef un peu plus tard...

Mettant rapidement pied à terre, il sortit la grosse clef de ses poches, fit rapidement jouer la serrure du cadenas, ouvrit les grilles et s'avança vers la jeune fille, se confondant en excuses.

je suis profondément désolé d'avoir dû vous faire autant attendre, alors pour me faire pardonner, je tiens à vous remettre ceci.

Et il lui tendit la clef des grilles.

Vous pourrez ainsi venir aussi souvent que vous le désirerez, ce qui, je le souhaite de tout mon coeur, sera bien souvent! Et, qui sait, peut être vous portera t'elle bonheur...

En disant ces derniers mots, un sourire illumina son visage, à la fois qu'un regard franc et doux plongea dans l'azur du regard de la jeune fille

Je vous aide à remonter en selle, j'aurai ainsi loisir de vous montrer le domaine, avant d'aller nous réchauffer à l'intérieur.

Voyant que la jeune fille commençait à grelotter, il se défit de son mantel doublé de fourrure et le déposa sur ses épaules, puis, prenant le licol de son cheval, un superbe étalon d'un noir de jais, apparemment arabe ou barbe, il le fit tenir au calme, en même temps qu'il présentait l'étrier à sa cavalière, lui priant de s'appuyer sur son dos pour remonter en selle.

Invité

Elle se retourna en entendant les sabots d'un cheval à nouveau en approche. C'était son cavalier d'une soirée, et vu le sourire qu'il abhorrait elle en conclue qu'il avait de quoi faire céder cette satanée grille. Prenant les rennes de son étalon, elle l'amena près de la grille, le jeune homme la faisant ouvrir en moins de temps qu'il ne fallu pour le dire. Abrie lui sourit, le pauvre avait l'air vraiment confus.

Ne vous en faites pas ce n'est vraiment pas grave. Vous allez vite voir que je ne me fâche pas souvent, encore moins pour des broutilles comme celle là. Mais...

Son regard se posa tour à tour sur Thomas et la clef qu'il lui tendait. Elle ouvrit de grands yeux surpris puis rosit légèrement quand sa main enserra le petit objet métallique. Heureusement pour elle, le froid ayant déjà fait son œuvre sur ses pommettes, a différence fut mince. Fixant sa main qui serrait la clef, elle en perdit quelques minutes la paroles. Il ne l'a connaissait que depuis quelques jours et il avait assez confiance pour lui confier les accès de chez lui... Sa spontanéité et sa gentillesse la touchait.

Thomas... je.. c'est... merci... Je vais la garder bien précieusement même si... Je.. Je n'oserais jamais venir sans invitation... ni sans être sur de vous trouvez...

Elle lui adressa un timide sourire puis rangeât la clef dans une poche intérieur de sa cape. Elle se perdit dans ses pensées surprise de ce geste si familier et si naturel du jeune homme. Les paroles qu'il prononça ensuite la sortie de torpeur et lui donna l'obligation d'activer ses membres. Elle eu juste eu le temps de relever la tête qu'elle se trouva emmitoufler dans un mantel bien chaud et intimer de monter sur Raziel. Elle ne protesta pas sachant d'avance qu'il ne voudrait pas récupérer son vêtement avant d'être à l'abri. Elle lui murmura chaleureusement un merci accompagné d'un sourire. Là en voyant l'étrier, elle paniqua un peu. Elle allait devoir grimper la-haut en se dépatouillant de sa robe... sa technique n'avait rien de distinguer, et il ne la quittait pas des yeux. Elle prit une énorme inspiration et prit ses jupons en main, de toute façon le ridicule ne tue pas... au pire il rigolerait bien... Elle posa donc le pied dans l'étrier et une main sur l'épaule de Thomas pour se hisser sur son cheval. Une fois en place, elle passa les grilles pour lui permettre de les refermer et de se mettre lui aussi sur sa propre monture. Elle alla se placer à côté de lui.

Thomas, vous allez prendre froid. Vous n'auriez pas du me prêter votre mantel... Je vous le rend dis que je me sens réchauffer. Allons faire le tour de votre domaine et rentrons rapidement... Pas question que vous tombiez malade...

Elle se mordit la lèvre honteuse d'encore jouer les mère poule.. Le repas au bal.. sa santé ici... il allait la prendre pour une rabat joie à force.

Je ne dis pas ça pour vous embêter... Je m'inquiètes juste un peu... pour vous... Ne faites pas attention, depuis que je suis tribun j'ai la sale habitude de materner facilement tout les gens que je croise... encore plus quand je les apprécies

Invité

Il perçut l'embarras de la jeune fille. Cette clef, tout un symbole en elle même. l'avait plongée dans un profond trouble. Et pourtant, lui désirait de tout coeur qu'elle la garde...

Abriellyn...cette invitation...je...je vous...enfin...revennez...souvent...

Piquant soudainement du nez sur les pointes de ses bottes, il se sentit soudain très maladroit, car, sans même sembler s'en appercevoir, elle le troublait jusqu'au tréfonds de son âme. Il est vrai qu'ils se conaissaient à peine, mais il éprouvait un sentiment si particulier envers elle, si ...étrange à la fois, inconnu jusqu'alors. s'il avait dû la définir à l'instant même, il n'aurait probablement pas su...

Il n'étant pas homme à s'amouracher facilement et n'y avait jamais cédé, d'abord parceque ça n'allait pas avec sa personalité, et surtout avec l'image qu'il avait de lui même, et surtout parceque, malgré son jeune âge, il était de ceux qui pensent qu'une seule femme, et pour la vie!

Finalement, se forçant intérieurement à faire face, son regard remonta du sol à l'azur de ses prunelles, illuminant son visage d'un doux sourire, avant de l'aider à remonter en selle. Voyant apparaitre quelques jupons de dentelle, il détourna le regard, lâchant au passage ce commentaire: Équipez vous d'une selle angloise, comme celle que porte Eole, je suis certain qu'elle vous sera bien plus commode que cette selle à arçons qui vous embarassent tant, même pour monter en amazone...

Une nouvelle fois, une fois de plus, il se sentit aussi balourd qu'un ours bâté. Elle allait finir par penser qu'il n'était qu'un sombre bourricot voire un butor! Et quelle nécéssité avait il eu de lâcher pareille sottise?? Elle était adulte, ou presque, et devait savoir ce qui était bon ou pas... Rouge de honte, il lui souffla à demi-voix: Excusez ma maladresse, je vous en prie! J'ai dû me lever du pied gauche, ce matin...

La voyant finalement bien campée sur sa monture, il monta en selle à son tour. Son regard, à nouveau rieur et doux croisa une fois de plus les siens et le tout finit en un éclat de rire lorqu'il l'entendit se préoccuper pour sa santé.

J'apprécie que vous vous préoccupiez de moi, je vous avoue bien volontiers que j'aime votre côté mère poule, je vous en remercie de votre sollicitude.

Il éclata de rire! cette situation, tout comme son penchant à vouloir s'occuper de lui, l'amusait. Approchant sa monture de la sienne, ils firent tous deux route vers le castel, devisant au pas de leurs chevaux.

[Note HRP: Le RP continue à table et en route pour Fezensaguet]